Livres Hebdo : Quel bilan tirez-vous de ce 35e Salon du livre de Paris ?
Bertrand Morisset : Nous n'avons pas encore de chiffres, mais la fréquentation accuse un léger tassement. L'inauguration de jeudi a amené un peu moins de monde dans les allées, même si cela reste modéré. Samedi, nous constations une petite baisse de fréquentation, quant à dimanche il est encore trop tôt pour le dire, mais nous n'avons pas fait mieux que l'année dernière. Malgré tout, le Salon du livre reste indéniablement un grand évènement populaire, et je souhaite retenir avant tout la qualité des rencontres et animations proposées. Quel autre Salon peut se targuer de proposer un débat entre Jean d'Ormesson et Antonio Torres ?
LH : Comment expliquez-vous ce tassement de la fréquentation ?
B. M : J'y vois trois raisons principales. Tout d'abord, le Salon se tenait cette année en même temps que les élections départementales, ce qui a forcément empêché des lecteurs de province de venir à Paris. La grève des rédactions de Radio France a forcément eu un impact, sachant par exemple que sur France Culture, près de 30 heures d'antenne consacrées au Salon ont été supprimées. Enfin, il faut avoir à l'esprit que le 7 janvier dernier, avec les attentats de Charlie Hebdo, c'est toute la création du livre qui a été attaquée. J'ai d'ailleurs été agréablement surpris de voir qu'aucun groupe scolaire n'avait annulé sa venue au Salon. Partant de là, on peut considérer que le tassement, minime, aurait pu être bien plus important.
LH : La rumeur d'un déménagement du Salon au Grand Palais se fait chaque année plus persistante. La manifestation aura-t-elle encore lieu Porte de Versailles l'an prochain ?
B. M : Le Salon du livre de Paris est un être vivant, qui bouge avec son marché et avec ses acteurs. La question d'une évolution se pose, mais n'est-ce pas positif qu'une profession s'interroge sur l'avenir de sa grande manifestation ? A partir de là, il existe de nombreuses options. Pourquoi pas Villepinte ? La Japan Expo s'y déroule très bien. Pourquoi pas les Berges de Seine ? Pourquoi ne pas envisager une Fiac du livre en transférant la manifestation au Grand Palais ? Il y a beaucoup de possibilités, rien n'est arrêté. Mais je constate que la présence de 50 pays Porte de Versailles cette année et de très nombreux éditeurs indépendants compense l'absence de certaines maisons.
Bertrand Morisset : Nous n'avons pas encore de chiffres, mais la fréquentation accuse un léger tassement. L'inauguration de jeudi a amené un peu moins de monde dans les allées, même si cela reste modéré. Samedi, nous constations une petite baisse de fréquentation, quant à dimanche il est encore trop tôt pour le dire, mais nous n'avons pas fait mieux que l'année dernière. Malgré tout, le Salon du livre reste indéniablement un grand évènement populaire, et je souhaite retenir avant tout la qualité des rencontres et animations proposées. Quel autre Salon peut se targuer de proposer un débat entre Jean d'Ormesson et Antonio Torres ?
LH : Comment expliquez-vous ce tassement de la fréquentation ?
B. M : J'y vois trois raisons principales. Tout d'abord, le Salon se tenait cette année en même temps que les élections départementales, ce qui a forcément empêché des lecteurs de province de venir à Paris. La grève des rédactions de Radio France a forcément eu un impact, sachant par exemple que sur France Culture, près de 30 heures d'antenne consacrées au Salon ont été supprimées. Enfin, il faut avoir à l'esprit que le 7 janvier dernier, avec les attentats de Charlie Hebdo, c'est toute la création du livre qui a été attaquée. J'ai d'ailleurs été agréablement surpris de voir qu'aucun groupe scolaire n'avait annulé sa venue au Salon. Partant de là, on peut considérer que le tassement, minime, aurait pu être bien plus important.
LH : La rumeur d'un déménagement du Salon au Grand Palais se fait chaque année plus persistante. La manifestation aura-t-elle encore lieu Porte de Versailles l'an prochain ?
B. M : Le Salon du livre de Paris est un être vivant, qui bouge avec son marché et avec ses acteurs. La question d'une évolution se pose, mais n'est-ce pas positif qu'une profession s'interroge sur l'avenir de sa grande manifestation ? A partir de là, il existe de nombreuses options. Pourquoi pas Villepinte ? La Japan Expo s'y déroule très bien. Pourquoi pas les Berges de Seine ? Pourquoi ne pas envisager une Fiac du livre en transférant la manifestation au Grand Palais ? Il y a beaucoup de possibilités, rien n'est arrêté. Mais je constate que la présence de 50 pays Porte de Versailles cette année et de très nombreux éditeurs indépendants compense l'absence de certaines maisons.
