La justice a partiellement donné raison à la Première Ministre, ce vendredi 30 juin, dans sa décision de condamner les éditions de l’Archipel à supprimer certains passages de la biographie Élisabeth Borne, la secrète, que la maison d’édition a publié début mai, selon un document de justice.
L'Archipel va faire appel
Concrètement, la cour de la première chambre civil du tribunal judiciaire de Nanterre a ordonné à l’Archipel de supprimer certains passages du livre lors de la « toute nouvelle édition ». L’éditeur est également condamné à verser à Élisabeth Borne un euro en réparation du préjudice subi portant atteinte à sa vie privée, et 2 000 euros de dommages et intérêts.
Par communiqué, l’éditeur a annoncé faire appel de cette décision.
La cheffe du gouvernement avait assigné en justice les éditions de l’Archipel le 9 mai dernier, près d’une semaine après la parution de l’essai écrit par la journaliste de France Info Bérengère Bonte. Cette dernière avait échangé deux fois avec la locataire de Matignon et obtenu le témoignage d’anciens collaborateurs ou de proches pour réaliser la première biographie consacrée à Élisabeth Borne. De nombreux passages ont convaincu l’ancienne ministre des Transports de poursuivre l’Archipel sur trois sujets relevant de sa vie privée : la santé, sa vie familiale et son orientation sexuelle.
Tiré à 15 000 exemplaires, l’essai s’est écoulé selon GFK à près de 6 000 exemplaires depuis sa parution le 3 mai.
« C’est une décision étrange », a réagi auprès de Livres Hebdo la journaliste Bérengère Bonte, qui se félicite du projet de faire appel de son éditeur Jean-Daniel Belfond. « Il y a un combat à terminer, car c’est inquiétant si un ouvrage comme celui-ci est retoqué par la justice », a-t-elle poursuivi.
Le délai de l’examen en appel de l’assignation dépendra de la forme de l’appel formulé par les éditions de l’Archipel.