De façon beaucoup plus consensuelle, Montse Porta, la directrice de Jaimes (Barcelone), a suscité l’intérêt de ses confrères en présentant, de manière très concrète, le programme d’animations mis en place l’an dernier pour les 75 ans de la librairie. Parmi les 200 opérations proposées en magasin mais aussi hors les murs, notamment au théatre, elle a évoqué le succès d’un spectacle avec Bernard Pivot, largement relayé par les médias locaux et nationaux, ainsi que des conversations croisées entre des écrivains français et espagnols.
La matinée a aussi été l’occasion pour le CNL de rappeler l’évolution de ses dispositifs d’aide aux librairies francophones, tandis que l’Association internationale des libraires francophones (AILF) et le Bureau international de l’édition française (Bief) ont présenté les différentes formules de formation proposées aux libraires, et en particulier le nouveau programme construit par l'AILF autour de cinq modules.
Baisse des exportations
Enfin, Olivier Aristide, directeur général de la Centrale de l’édition, a révélé les chiffres annuels des exportations de livres français à l'étranger, établi d'après les statistiques douanières. Evoquant pour 2016 une baisse globale de 1,6%, à 669 millions d’euros, il a proposé un éclairage particulier sur les exportations vers le Maroc, pays invité d’honneur du salon Livre Paris, saluant le chiffre d'affaires de 18,5 million d'euros réalisé dans ce pays par l'édition française, en hausse sur dix ans de 29% en euros courants et de 20% en euros constants. Il a notamment pointé le développement des secteurs littérature, jeunesse et bande dessinée, et souligné le rajeunissement des structures marocaines importatrices avec, parmi les 22 importateurs actuels, sept apparus depuis 2011, représentant d'ores et déjà plus de 11% du marché.