Après des mois de suspense et de négociations tous azimuts (voir actualité du 15 février), Borders s'est placée, mercredi 16 février, devant un tribunal de Manhattan, à New York, sous la protection de la loi américaine sur les faillites (« Chapitre 11 »).

La deuxième chaîne de librairies américaine, qui détient 642 magasins dont quelque 500 « superstores », affiche un endettement de 1,29 milliard de dollars (près de 960 millions d'euros), dont plus de 230 millions auprès des principaux groupes d'édition et de distribution de livres.

Penguin est, parmi les éditeurs, le principal créancier de Borders (41,1 millions de dollars), devant Hachette Book Group USA (36,9), Simon & Schuster (33,75), Random House (33,5), HarperCollins (25,8), Macmillan (11,4), Wiley (11,2) et le groupe indépendant Perseus (7,8).

Borders, qui emploie 19 500 personnes, assure avoir reçu d'un pool de financiers emmenés par GE Capital des engagements de financement à hauteur de 505 millions de dollars. Le groupe entend fermer « dans les prochaines semaines » quelque 30 % de ses magasins, soit environ 200 librairies. Un traitement de choc qui doit lui permettre « d'assumer son obligation d'aller de l'avant de telle sorte que ses succursales restent compétitives pour leurs clients en terme de produits, de service et d'expérience de consommation », indique-t-il.