Brest

En développement depuis plus d’un an, Fidélib, outil d’analyse de la relation client conçu par la librairie brestoise Dialogues (1), a été lancé officiellement à l’occasion de Livre Paris. En démonstration durant tout le salon auprès des libraires, l’application, dédiée à la librairie et qui privilégie souplesse et facilité d’utilisation, a aussi intéressé les éditeurs, friands de ce genre de programmes. Proposé pour un prix plancher de 25 euros par mois et "compatible avec tous les logiciels de gestion", assure Thomas Le Bras, qui supervise Leslibraires.fr, autre émanation de Dialogues, Fidélib travaille à partir des données récoltées grâce aux cartes de fidélité. Trois applications le composent. Accessibles depuis un site dédié, les deux premières s’adressent directement aux libraires et conjuguent un outil d’analyse de clientèle et une série de campagnes marketing types. Les utilisateurs peuvent ainsi identifier leurs clients réguliers, les nouveaux, ceux en partance et les inactifs ; les regrouper par centres d’intérêt ; les géolocaliser et analyser le taux de pénétration de leur librairie par communes afin, par exemple, de mieux cibler leur communication. Parmi les campagnes à leur disposition figurent notamment des opérations liées à un éditeur, une collection, un auteur ou un événement particulier et la possibilité de sélectionner les meilleurs clients pour leur offrir des services personnalisés ou d’effectuer une "campagne d’anniversaire" pour les enfants. Fidélib permet en outre d’analyser le taux de réussite et l’impact commercial de ces opérations. Enfin, troisième étage de la fusée, un outil de recommandation et de suggestion, qui s’appuie sur les achats des clients et la base de données bibliographiques des Libraires.fr, est utilisable à la fois sur le site Internet de la librairie, si celui-ci est affilié aux Libraires.fr, et sur le logiciel de gestion. Bénéficiant d’un accompagnement du CNL, Fidélib devrait s'enrichir de nouveaux développement en 2017, portant notamment sur l’automatisation des messages et leur cadencement, avant d’entrer dans une phase de commercialisation plus active en 2018, année où l’application devra voler, économiquement, de ses propres ailes.

Cécile Charonnat

(1) Voir LH 1081 du 15.4.2016, p. 23

07.04 2017

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