16 mars > Document Grande-Bretagne > Cecil Beaton

Parmi les arbitres des élégances, le photographe, portraitiste, décorateur, diariste et costumier anglais Cecil Beaton tint pendant plus d’un demi-siècle le devant de la scène. Il lui fallut pour cela une inépuisable dose de méchanceté, quelques intuitions bienvenues, un talent fou et qui parvint toujours à se renouveler, un goût sûr, un style. Et de Greta Garbo, qui fut le grand amour "impossible" de sa vie, à Mick Jagger en passant par Dali, les Windsor, Elizabeth Taylor, Marilyn, Audrey Hepburn ou Noureev, à Paris comme à Londres, Los Angeles ou sur la Riviera, Beaton donna le ton, et qui l’aime le suive.

Or, voici que reparaît chez Séguier son Cinquante ans d’élégances et d’art de vivre, initialement publié en France en 1954 et introuvable depuis de nombreuses années. De quoi s’agit-il ? Du plus précieux des vade-mecum, non sur la mode, au fond, mais sur la magnifique évanescence du style. De combien (ainsi que Christian Dior le dit, avec ses mots, dans la préface du livre) ceci n’est pas - et ne doit pas être - sérieux, et avec quelle gravité il convient de le considérer. C’est aussi une manière de journal, un recueil d’anecdotes toutes plus délicieuses les unes que les autres, et hélas, une sonnerie aux morts… Adieu chapeaux, adieu toilettes, adieu bals et Café Society, et merci pour tout. Ça avait l’air chouette le XXe siècle lorsqu’il se donnait toujours des airs de XIXe. O. M.

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