Entre 2014 et 2015, le chiffre d'affaires de la maison créée en 1987 et toujours dirigée depuis par Bernard de Fallois, 90 ans, a ainsi fait un bond spectaculaire de 91,8%, passant de 4,5 à 8,6 millions d'euros.
Les raisons de la croissance :
"En plus de notre production habituelle, se sont ajoutés plusieurs forts succès commerciaux", explique Bernard de Fallois. Car depuis 2012 et la sortie de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Fallois est surtout la maison d'un auteur : Joël Dicker.
2015 a ainsi vu la sortie du nouveau roman de l'écrivain suisse : Le Livre des Baltimore, bénéficiant d'une impressionnante mise en place à 200 000 exemplaires. Le troisième roman du jeune auteur Suisse, dans lequel on retrouve Marcus Goldman, s'est depuis écoulé à plus de 400 000 exemplaires, d'après les estimations de GFK.
Cette même année, le phénomène éditorial de l'année 2012, La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, est également ressorti en poche. Et pour enfoncer le clou, les éditions de Fallois ont procédé, toujours en 2015, à une réédition du premier roman de l'écrivain genevois, passé relativement inaperçu lors de sa première sortie en 2012, Les Derniers jours de nos pères. "Le cumul de ces trois phénomènes éditoriaux a provoqué une année 2015 exceptionnelle", se réjouit Bernard de Fallois.
Pourtant, d'après les mots de son fondateur, la maison n'ambitionne pas de se développer davantage et souhaite pour l'avenir conserver sa petite taille (cinq employés seulement), son catalogue (de 18 à 20 titres par an) et sa ligne directrice. "Je n'ai aucune ambition de faire plus grand", assure Bernard de Fallois. Et au vu de la santé actuelle de sa maison, avec une marge de 13%, on le comprend aisément.