Avec 6 millions d'euros de plus qu'en 2014, la maison peut une nouvelle fois remercier son héros gaulois. Le 36e volume des aventures d'Astérix, Le papyrus de César, sorti fin octobre, est évidemment la raison principale de cette forte croissance. L'album signé Jean-Yves Ferri et Didier Conrad s'est vendu à 1,62 million d'exemplaires en 2015, soit la meilleure vente de livres tous formats confondus. Outre les ventes, l'éditeur gère aussi les droits dérivés des personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo.
Créée en 1979 par Uderzo, deux ans après le décès de Goscinny, la société, entièrement détenue par Hachette Livre, avait également réédité deux albums de la série au printemps 2015. Avec un catalogue de 51 titres, qui comprend aussi les autres BD de Goscinny et Uderzo (Jehan Pistolet, Oumpah-Pah), Albert-René dépend énormément des nouvelles publications d'Astérix.
Grâce aux royalties du Parc Astérix (près de 2 millions d'entrées) et d'innombrables déclinaisons (la société a aussi touché des droits d'auteur sur la sortie à l'international d'Astérix: Le domaine des Dieux, qui a cumulé 14 millions d'euros de recettes en 2015), sans compter les ventes à l'étranger (le 36e album a été tiré à 4 millions d'exemplaires dans le monde) assurent chaque année aux éditions Albert-René de confortables revenus, même sans une nouvelle rasade de potion magique.