En Argentine, le protectionnisme s'amplifie pour le livre

Rayon littérature française de la librairie El Ateneo à Buenos Aires (c) V.Thomas

En Argentine, le protectionnisme s'amplifie pour le livre

Après le scandale des livres bloqués à la douane fin 2011, l'Argentine renforce le contrôle aux frontières et met en place une mesure visant à diminuer les importations de produits éditoriaux.

Par Mylène Moulin
avec mmo Créé le 15.04.2015 à 21h00

A compter du 12 juillet prochain, les livres qui contiennent plus de 0,06 grammes de plomb pour 100 grammes de papier, ne passeront pas la frontière argentine.

Le gouvernement de Cristina Kirchner vient en effet d'annoncer la mise en place d'une mesure limitant l'entrée de produits éditoriaux qui ne respectent pas les restrictions environnementales de contenu de plomb. Désormais, selon les articles publiés le 5 mars dans le Bulletin officiel, seuls les produits qui se plieront à la norme D3335, relative à la concentration en plomb, pourront entrer en Argentine.

Les entreprises qui importent du matériel comme des livres, des journaux, du carton, des étiquettes, des brochures, des cartes postales, ou encore de papier cadeau sont concernées. Les importateurs de livres devront ainsi présenter à la douane argentine une déclaration accompagnée d'une "Feuille de renseignements de produit" pour assurer qu'il ne contient pas plus de plomb que la limite imposée.

Imputée à Guillermo Moreno, le secrétaire au Commerce intérieur, cette décision intervient quelques mois après un scandale qui avait paralysé les importations de livres en 2011 : des milliers de titres étaient restés bloqués à la douane dans le but d'inciter les éditeurs argentins à imprimer sur place et de favoriser le "made in Argentine".
15.04 2015

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