Rubén Hernández et Irene Antón.- Photo MYLÈNE MOULIN

Tous les trois mois environ, Irene Antón et Rubén Hernández, fondateurs d’Errata naturae, prennent l’avion direction la France pour y faire le tour des librairies parisiennes et dénicher les perles rares à traduire. Créée en 2008, cette petite maison d’édition indépendante s’est imposée sur la scène éditoriale alternative avec ses collections de philosophie, pensée critique, cinéma, théorie de l’art, sciences, sciences politiques, sociologie, urbanisme et littérature. « Notre objectif est d’offrir aux lecteurs des ouvrages qui, à la manière des centaures ou des sphinx, doivent leur existence à la nécessaire hybridation de la pensée et de la création, de l’idée et de l’écriture, de la critique et du plaisir, comme un tout indissociable », explique Rubén Hernández. Sur les 25 titres lancés chaque année, 90 % sont des traductions, tirés entre 2 000 et 5 000 exemplaires. Francophiles, les deux éditeurs de la maison ont notamment publié en Espagne les titres des Petits Platons ainsi que Passer l’hiver d’Olivier Adam, et les ouvrages d’Eric Hazan, Jean Echenoz, Alain Badiou, Raymond Bellour, Sophie Calle ou encore Grégoire Chamayou. Ils réalisent un travail de traduction soigné et visent un lectorat éclairé, voire académique, tout en maintenant une ligne empreinte d’un certain anticonformisme. Un esprit qui se ressent dans le traitement esthétique de leur production, avec des couvertures aux illustrations très BD.

M. M.

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