Cette hausse se répercute sur les livres papier (+8% des ventes selon NPD Bookscan) mais aussi sur les livres audio (+17% selon l'Association des éditeurs américains) et sur les livres numériques (+16%).
-40% de ventes pour certaines librairies
Cependant, le grand gagnant du confinement reste Amazon pour qui la fermeture des commerces a boosté les ventes. Un podium partagé avec les grandes surfaces qui ont pu rester ouvertes durant le confinement. Dennis Abboud, directeur général de ReaderLink, un distributeur de livres auprès de grandes chaînes, a notamment déclaré que les ventes en ligne de son entreprise avaient presque quadruplé par rapport à l'année dernière.
L'année 2020 a été plus compliquée pour les librairies indépendantes dont les portes ont été fermées pendant plusieurs mois. Certaines enseignes ont d’ailleurs signalé à l'Association des libraires américains (ABA) que leurs ventes avaient baissé d'au moins 40 %. L'organisme assure cependant que "les dernières semaines ont été encourageantes".
La politique en tête
Plusieurs thèmes phares ont dynamisé les ventes. L’actualité du mouvement Black Lives Matter a mis en valeur des ouvrages consacrés à la race et l’antiracisme (How to be an Antiracist de Ibram X. Kendi ou So you want to talk about race d'Ijeoma Oluo), tandis que les élections américaines ont fait décoller les ventes du livre de Mary L. Trump, Too Much and Never Enough, à plus de 1,35 million d’exemplaires dès sa sortie. Toujours en politique, les mémoires de Barack Obama, A promised land, ont été une des meilleures ventes de l’année avec plus de 3,3 millions d’exemplaires vendus outre-Atlantique.
Cette période particulière n’a pour autant pas bénéficié à tous. Les marchés du livre de religion et du livre de voyage ont marqué une forte baisse cette année. Le Bookscan relève notamment une diminution de 40% de titres imprimés pour les ouvrages de voyage.