Booktubeurs, instagrammeurs et autres twittos : ces dernières années, les nouveaux "influenceurs" des réseaux sociaux sont devenus des relais incontournables pour le monde du livre. Ils font partie intégrante des stratégies de communication et de marketing de beaucoup d’éditeurs.

Comme chez Kana, le label manga du groupe Média-Participations, qui, pour lancer deux de ses nouvelles séries, Fire force et Au-delà de l’apparence, a récemment fait appel à l’agence Influence4you. Le principe : promouvoir ses albums auprès d’un large public d’adolescentes et d’adolescents, en s’appuyant sur une youtubeuse "mode et lifestyle", Beyourself, et un youtubeur "gaming", Sora.

Beyourself chronique Au-delà de l’apparence entre deux tutos beauté.- Photo DR/COPIE D’ÉCRAN BEYOURSELF

"Chaque talent a publié une vidéo sponsorisée sur sa chaîne dans laquelle il présentait l’un des deux nouveaux mangas édités par Kana", explique Influence4you dans le compte rendu de l’opération commerciale. Un jeu-concours sur le compte Twitter de Sora a aussi été mis en place. "En portant notre choix sur des profils ne traitant pas habituellement de mangas dans leurs vidéos, mais ayant tout de même une réelle appétence pour la culture populaire, on s’assurait de s’adresser à une cible large, et pas seulement aux fans de mangas", ajoute la société.

"C’est une approche plus marketing que presse. On externalise en passant par une agence spécialisée, ce qui nous fait gagner beaucoup de temps", décrypte de son côté Nicolas Ducos, directeur marketing et commercial de Kana.

Les résultats parlent d’eux-mêmes, en ligne comme en librairie : 70 000 vues au global sur les deux vidéos, près de 30 000 exemplaires du premier opus de Fire force écoulés, 8 000 pour le shojo Au-delà des apparences.

"Cela implique bien sûr un budget important, mais, en ligne, le résultat est là en termes de vues, de clics, et donc d’image", se réjouit le directeur marketing. "C’est un vrai succès qui vient renforcer notre communication "classique", dont on s’occupe en interne", ajoute-t-il.

L’opération, menée en mai 2017, a permis à Kana de lancer dans les meilleures conditions ses deux séries. L’éditeur n’a pas encore réitéré l’expérience. "Mais on y pense, précise Nicolas Ducos. C’est un vrai cercle vertueux pour nous." En attendant, l’éditeur manga finalise un partenariat avec la Fnac, qui publiera sur son site des séries de vidéos présentant les nouveaux albums Kana. P. G.

09.03 2018

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