La cour d'appel de Versailles (Yvelines) a estimé vendredi 26 septembre, dans un arrêt rendu à huis clos, qu'Albert Uderzo, le dessinateur d'
Astérix, n'était pas victime d'abus de faiblesse contrairement à ce que soutenait jusque-là sa fille. La cour confirme ainsi l'ordonnance de non-lieu rendue en décembre 2013 selon laquelle Albert Uderzo, 87 ans, est un homme
"lucide", possédant
"une pleine capacité à prendre des décisions".
Suite à cette décision, Albert Uderzo et sa fille Sylvie ont annoncé dans un communiqué commun s'être réconciliés et mettre fin aux différentes batailles judiciaires qui les opposent depuis des années.
"Les époux Uderzo et leur fille sont à nouveau réunis et résolus à faire table rase réciproquement des griefs soulevés de part et d'autre. Ils souhaitent désormais profiter pleinement de leur bonheur retrouvé", déclarent-ils dans cette lettre reprise par l'Afp.
Ils se désistent "de toute plainte, instance ou action en cours relatives aux contentieux qui les opposaient", est-il ajouté.
Le conflit durait depuis que Sylvie et son époux, Bernard de Choisy, avaient été remerciés en 2007 par les éditions Albert René, en charge des albums d'Astérix conçus après le décès de René Goscinny en 1977.
L'année suivante, la société est cédée à Hachette Livre, mais la jeune femme s'oppose à la transaction, ne comprenant pas que son père autorise l'éditeur du groupe Lagardère à poursuivre les aventures du Gaulois après sa mort.
En 2011, elle cède finalement ses parts à Hachette pour environ 13 millions d'euros, mais dépose plainte, un mois plus tard, contre X du chef d'"abus de faiblesse" au préjudice de ses parents.
Le conflit familial était aussi financier: le petit Gaulois est assis sur un tas de sesterces. Astérix est la BD française la plus vendue (plus de 352 millions d'albums) et la plus traduite (111 langues et dialectes) au monde.