Lors d'un conseil d'administration qui se tenait ce vendredi 16 mars à Milan, le groupe italien RCS Mediagroup a entériné la mise en vente de sa filiale française Flammarion et a sélectionné un certain nombre de dossiers d'acheteurs sans toutefois en dévoiler les noms.

«Il a été décidé, à la majorité, de poursuivre le processus de cession de Flammarion en donnant accès aux données économiques et financières à un nombre de repreneurs potentiels, afin de recueillir des offres engageantes à soumettre au conseil d'administration», précise le communiqué.

Depuis décembre 2011, le groupe de presse et d'édition italien qui a accusé des pertes de 322 millions d'euros en 2011 (contre un bénéfice net de 7,2 millions en 2010) étudiait la cession de ses actifs non stratégiques, dont sa filiale française acquise en 2000.

En France, Gallimard a été le premier à se déclarer officiellement intéressé par cette reprise. Albin Michel a fait savoir à son tour mercredi 14 mars qu'il se portait acquéreur. Pour le groupe dirigé par Francis Esmenard, qui a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 165 millions d'euros (au 12e rang du classement Livres Hebdo des éditeurs 2011), cette acquisition aurait l'intérêt de doter l'entreprise, aujourd'hui distribuée par Hachette, d'un outil de distribution.

Média Participations, qui s'était d'abord montré peu intéressé, a finalement déposé aussi un dossier.

Par ailleurs, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), détenu à 51 % par la Caisse des dépôts et à 49 % par l'Etat, s'est dit prêt à aider tout repreneur potentiel français.

Le groupe Flammarion a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires stable par rapport à 2010, année du Goncourt de Michel Houellebecq, qui devrait atteindre les 220 millions d'euros (hors distribution).