Il y a 43 ans, François Bourgeon signait le premier volume des Passagers du vent, début d’une longue série de bande dessinée maritime devenue aussi mythique qu’incontournable et qui, de la fin de l’ancien régime à l’aube de la IIIe République, a ressuscité en dessin les fantômes de l’Histoire. Le 23 novembre, le dessinateur publiera en librairie Le sang des cerises, livre 2 chez Delcourt. Tiré à 100 000 exemplaires, ce neuvième et ultime tome de la saga est complété par une monographie savante, Dans le courant de la commune, signée Michel Thiébaut.
Si la série a été initiée chez Glénat, où l’auteur a fait ses débuts, et s'est poursuivie chez 12bis, maison aujourd'hui disparue, l’épopée de la protagoniste Zabo, arrière-petite-fille de La Fille sous la dunette, saluée par le prix du festival d’Angoulême dès 1980, s’achève finalement chez Delcourt.
De Paris au Finistère
Alors que les précédents tomes de la saga ont fait la belle part aux récits de voyages et aux histoires de marins, le dernier, fruit d’un labeur long de quatre années, se termine en Bretagne, devenue région de résidence de l'auteur. En 1885, laissant Paris à feu et à sang, Zabo embarque sa protégée, Kervi, dans une expédition ferroviaire pour rejoindre le Finistère. Pendant ce trajet en forme de répit, elle lui raconte toutes les horreurs vécues, de la Semaine Sanglante qui a secoué la Commune à sa déportation pour dix ans en Nouvelle-Calédonie.
François Bourgeon continue de cultiver sa préférence pou
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