Né à Tunis le 28 juin 1934 d’une mère franco-italienne et d’un père juif polonais, Wolinski a fait ses armes au sein du magazine satirique Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, au début des années 60. Fondée par François Cavanna, qui deviendra l’un de ses plus proches amis, cette revue mensuelle puis hebdomadaire va permettre à Wolinski d’exprimer tout son cynisme et sa grivoiserie.
Promu rédacteur en chef de Charlie Hebdo en 1970, il restera à ce poste jusqu’en 1981 et n’aura de cesse de défendre la liberté d’expression de la presse. Egalement publié par Le journal du Dimanche, L’Humanité, Le Nouvel Observateur ou encore Paris-Match, Georges Wolinski, père du Roi des cons, s’est imposé, grâce à son dessin rond et sensuel, comme une figure emblématique du dessin satirique français.
Amoureux des femmes et de la politique, le dessinateur a su en faire les meilleures caricatures, qu’il a diffusées bien au-delà des dessins de presse, signant une centaine d'albums, des scénarios et de célèbres affiches publicitaires. La majorité de son œuvre est parue chez Albin Michel, Drugstore (groupe Glénat) et au Seuil, qui a publié le 25 septembre 2014 le dernier roman graphique du dessinateur, Le village des femmes, où Wolinski s’imagine vivre dans un monde uniquement peuplé par la gente féminine.
Les Echappés, la maison d'édition créée en 2008 par l’équipe de Charlie Hebdo, a publié le 16 octobre 2014, sous le titre Mes années 70, un recueil de 800 dessins inédits réalisés dans les années 70 sur les élections de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing, la guerre du Vietnam, ou encore l’instauration du droit de vote à 18 ans.
Georges Wolinski a été récompensé en 1998 par le Prix international de l’humour Gat-Perich, qui salue le travail des professionnels du dessin satirique. Il reçoit en 2005 la légion d’honneur et le Grand prix de la ville d’Angoulême. En 2012, la Bibliothèque nationale de France lui rend un hommage à travers une vaste exposition de son œuvre, “Wolinski : 50 ans de dessins”.