Relayée sur le site internet de l'auteur sur le thème "sauver des librairies, sauver des vies", la campagne de James Patterson, figure proéminente du portefeuille d'auteurs d'Hachette Book Group USA, a déjà permi de distribuer, depuis le début de l'année 535 000 $ à 98 librairies indépendantes sur tout le territoire des Etats-Unis.
"Pas besoin d'envoyer un dossier de neuf pages pour être sélectionné", a lancé James Patterson aux libraires pour les inciter à postuler pour une aide. D'un montant variable en fonction des projets soumis, les aides versées visent aussi bien des librairies mobiles, des animations avec des auteurs ou des tournées dans les écoles que des travaux de réparation, des investissements informatiques et technologiques ou même des primes aux employés de la librairie.
"Si un jeune ne sais pas bien lire à la fin du secondaire, comment va-t-il se débrouiller à l'université", s'est inquiété l'écrivain, qui veut aussi "enseigner aux enfants qu'on peut lire pour le plaisir, et non seulement pour l'école".
James Patterson a également indiqué que, "si des besoins supplémentaires se font jour" après qu'il aura complètement distribué le million de dollars, il donnera un deuxième million.
La rencontre avec James Patterson est intervenue juste après un débat très couru sur l'avenir des librairies "bricks-and-mortar" (en dur), auquel ont participé plus de 400 libraires, et au cours duquel la propriétaire de la librairie Tattered Cover Bookstore, à Denver (Colorado), Joyce Meskis, a souligné la "résurgence de la communauté des libraires indépendants".
"Nous ne sommes pas seulement là, nous sommes plus nombreux", insistait pour sa part le directeur général de l'association des libraires américains (ABA), Oren Teicher, qui, dans un clin d'œil aux mesures de rétorsions prises par Amazon à l'encontre des livres d'Hachette Book Group USA, a fait valoir que l'ambition des libraires américains était "d'assurer la disponibilité égale des livres de tous les éditeurs américains à n'importe quel moment".