2002

Paru aux Etats-Unis quelques jours après les attentats du 11-Septembre, ce roman très littéraire y connut un succès (2 millions d'exemplaires) d'une ampleur réservée d'ordinaire à des livres moins ambitieux. A travers le portrait de la famille Lambert, Franzen fixait à jamais l'image d'une nation maniaco-dépressive, dansant au bord du gouffre à la veille du krach de Wall Street. Cette rencontre entre une sensibilité intimiste et un sens aigu du mouvement de l'Histoire enthousiasma le public français, qui lui fit un triomphe. En pleine rentrée littéraire, Les corrections firent l'effet d'un coup de tonnerre. Admirateur d'Alice Munro et de Paula Fox, mais aussi de Tolstoï, Franzen a d'abord connu une période expérimentale, sous la double influence de son ami David Foster Wallace et de son mentor, Don DeLillo. Son style nerveux et son goût pour la satire font de lui un écrivain unique dans le paysage littéraire américain. On retrouve ces traits dans Freedom, son dernier roman : poussant plus loin la méthode des Corrections, Franzen procède à l'anatomie d'un mariage tout en nous invitant à une méditation sur l'Amérique et ses "guerres napoléoniennes", en Irak et en Afghanistan.

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