La délicatesse, le film, sortira sur les écrans français le 21 décembre. David Foenkinos a lui-même adapté son roman et l'a co-réalisé avec son frère, Stéphane. Le film, avec Audrey Tautou et François Damiens, a bouclé une tournée d'avant-premières françaises avec sa présentation au Festival du cinéma européen des Arcs, dimanche 11 décembre.
Reçu très chaleureusement par les festivaliers, cette "dramédie", selon le néologisme de Stéphane Foenkinos, était attendue par les nombreux lecteurs du roman qui étaient dans la salle. Le 8e roman de David Foenkinos a été tiré à 90 000 exemplaires depuis sa parution en 2009 dans la collection "Blanche" de Gallimard et plus de 800 000 exemplaires depuis janvier dernier en format poche chez Folio. Il continue d'ailleurs de dominer le classement des meilleures ventes de poche depuis plusieurs semaines. Les deux formats viennent d'être republiés avec des couverture issues du film.
Véritable vedette du week-end dans la station de ski, le romancier s'est prêté aux jeux des questions réponses avec le public.
"Contrairement à la plupart de mes romans, j'avais envie de continuer l'aventure avec celui-ci" explique-t-il. Son désir de cinéma n'était pas liée à son activité d'écrivain. David Foenkinos a collaboré à des scénarios, certains de ses livres sont en cours d'adaptation, mais c'est la première fois qu'il relie les deux. Sur les plateaux, l'écrivain se concentrait sur la partie technique tandis que son frère dirigeait les comédiens.
Une expérience réjouissante
Pour cette comédie dramatique et romantique, les deux réalisateurs voulaient conserver la tonalité du texte tout en créant de nouvelles fantaisies, qui donne lieu à un humour parfois proche de l'absurde. "Il y a des choses qui n'existent pas dans le livre, mais un film n'est pas un roman, et là, il fallait que les trouvailles soient visuelles."
Leur objectif était davantage d'adapter que de transposer le livre. La délicatesse s'impose avec un univers visuel très stylisé, une musique signée Emilie Simon et surtout quelques transformations narratives. Ainsi le passé de Marcus, le personnage masculin principal, est évacué en trente secondes de flash-back là où plusieurs pages décrivaient son itinéraire dans le roman. De même, Foenkinos a créé un personnage, celui de la meilleure amie, dans la version cinématographique.
Au final, l'écrivain-scénariste-réalisateur explique que "l'expérience était plus réjouissante que frustrante". "Je voyais tous les jours l'univers de mon roman s'incarner à travers des comédiens, des décors..."
Après une année très chargée, il s'accorde une pause de quelques mois, nous promettant un prochain texte pour son blog sur Livreshebdo.fr.