C'est l'une des deux librairies françaises de la botte italienne avec la Libreria Stendhal de Rome. Il y a bien L'Échappée close, qui a ouvert à Milan en novembre 2022, mais cette dernière distille également du vin. Il faut donc attendre quelques exercices pour savoir ce qui, de la cave ou de la littérature, lui permettra de fêter ses quarante bougies, comme celle de Florence. Installée depuis 1982 au rez-de-chaussée du palais du consulat et de l'Institut français de la capitale toscane, la librairie a donc soufflé les siennes l'an dernier. Dans cet espace de 50 m2 se nichent près de 18 000 références en français.

" Nous n'avons pratiquement qu'un seul exemplaire de chaque titre ", sourit l'une des fondatrices, Bianca Torricelli. Âgée de 73 ans, elle poursuit cette activité avec deux autres salariés " et des bénévoles ". La structure tutélaire de la librairie est une association culturelle de loi française, " qui permet de ne pas avoir à acheter le fonds pour la reprendre ", ajoute-t-elle. De bon augure pour la suite de l'institution, alors que sa " clientèle, encore nombreuse à travers toute l'Italie, est vieillissante " et que la nouvelle génération ne se presse pas au portillon. L'autre gérante de 37 ans, Angela Righi, assure néanmoins la promotion sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook. À Florence, ce n'est pas la littérature contemporaine française qui fonctionne le mieux, mis à part l'été, qui déverse un flot plus important de touristes français. Le reste de l'année, les essais, les sciences humaines et la littérature classique sont les plus demandés par la clientèle italienne. En Italie comme ailleurs, " on essaye de retrouver notre chiffre d'affaires d'avant le Covid ", avec difficulté. " Le coût des transports et leurs délais ne nous aident pas ", peste Bianca Torricelli. Mais la septuagénaire reste optimiste quant à la poursuite de l'activité, " du moment qu'on ne fait pas ça pour l'argent ", lâche-t-elle sans forcer son sourire.

26.09 2023

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