Autoédition

"Bravo à Amazon, c’est une performance qui mérite d’être saluée", a souligné Jean-Baptiste Lemoyne, à propos des 1 540 participants au deuxième concours d’autoédition intitulé Les Plumes francophones, dont les lauréats ont été distingués le 5 octobre à Paris. Regrettant de ne pouvoir être présent, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères a délivré par vidéo un chaleureux message d’encouragement, au nom du parrainage du ministère pour cette manifestation.

Son prédécesseur, Jean-Marie Le Guen, qui avait initié ce rapprochement avec le groupe américain, était bien présent pour saluer ce programme de "conquête de nouveaux lecteurs dans la francophonie", également soutenu par la chaîne TV5 Monde et la fondation Alliance française. L’écrivain Yasmina Khadra, parrain et président du jury 2017, a pour sa part souligné le rôle de l’autoédition dans la découverte de nouveaux auteurs refusés par l’édition traditionnelle, "faute d’espace et de temps pour les publier".

En fonction du nombre de lectures poursuivies jusqu’au terme de l’ouvrage, des ventes, des notes et commentaires publiés, Luca Tahtieazym a reçu le prix des lecteurs pour Versus, l’histoire d’un tueur de femmes qui se découvre copié. De son côté, le jury a distingué L’espion d’Alger, roman historique de Nabil Benali, parmi cinq auteurs. Le nombre de participants a progressé de plus de 30 %, souligne Ainara Ipas, responsable de Kindle Direct Publishing, le programme d’autoédition d’Amazon.

Le nombre total d’auteurs édités francophones n’est pas communiqué, "mais 20 % des 1 000 que nous avons interrogés dans le cadre d’une étude interne ont été contactés par un éditeur, ou un producteur audiovisuel. Et 40 % de livres autoédités sont chaque semaine dans le top de nos meilleures ventes", insiste-t-elle. 43 % des 4 503 participants à une étude réalisée par le site Babelio ont déjà lu un livre autoédité, et 34 % d’entre eux retiennent au moins un de ces titres parmi leurs 10 livres favoris.

"Aucun entreprise ou éditeur français n’a souhaité devenir mécène de la fondation Alliance française, alors que son budget a baissé de 15 %. Je ne vois pas pourquoi je refuserais le soutien d’Amazon", explique sans détour Jérome Clément, président de l’institution. Au secrétariat d’Etat, on explique que le parrainage qui permet à Amazon d’afficher le logo de la République sur sa communication s’inscrit très bien dans le cadre de la promotion de la francophonie, et n’est qu’un élément parmi un ensemble bien plus vaste de soutien à cette cause.

Hervé Hugueny

18.10 2017

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