Parmi les œuvres traduites, les œuvres de fiction littéraire (hors littératures de genre) issues de la littérature européenne ont enregistré une hausse de leurs ventes de 20%. Un chiffre record qui contraste avec l'évolution des ventes de littérature anglaise, restées stables. La langue française demeure, avec 17% de part de marché, la langue la plus représentée au Royaume-Uni depuis 2001. Cependant, sur les cinq dernières années, les fictions norvégiennes et suédoises dominent, grâce aux thrillers nordiques notamment, devant le français, le japonais et l'italien.
Les romans primés, les polars et le genre SF/Fantasy sont privilégiés par les lecteurs britanniques.
Leïla Slimani, 4e meilleure vente de littérature étrangère
En 2018, les quatre œuvres de littérature traduites les plus vendues au Royaume-Uni ont été La soif et Mcbeth, du Norvégien Jo Nesbo (Gallimard, respectivement 2017 et 2018), La fille qui rendait coup pour coup, du Suédois David Lagercrantz (Actes Sud, 2017), et Chanson douce, de la Française Leila Slimani (Gallimard, 2016). L'auteure est la seule française dans le Top 20, qui compte six auteurs japonais (dont trois titres d'Haruki Murakami), deux titres italiens, un portugais et un espagnol.
"Lire des fictions est l’un des meilleurs moyens qu’on ait pour se mettre à la place des autres. La hausse des ventes de fictions traduites démontre à quels point les lecteurs britanniques ont soif de lectures d’autres pays", a commenté Flammenta Rocco, administratrice du Man Booker International Prize, qui récompense depuis 2016 à la fois l’auteur et le traducteur du meilleur livre originellement écrit dans une autre langue.
Pour Charlotte Collins, coprésidente de l’Association des traducteurs britanniques, les professionnels du livre continuent de considérer que la littérature étrangère ne représente que 3% des ventes de littérature au Royaume-Uni alors qu’il a, selon elle, quasiment doublé.