24 août > Jeunesse France

La peau des maîtresses

C. Leblanc et R. Garrigue/P’titGlénat

La peau des maîtresses

Eradiquer les tyrans de l’enseignement, on en a tous rêvé. Catherine Leblanc et Roland Garrigue l’ont fait !

Par Fabienne Jacob
avec Créé le 17.06.2016 à 02h00

A tous ceux qui sont encore poursuivis nuitamment par des cauchemars scolaires, cet album offre une fieffée belle revanche. Maîtresses sévères, perverses, élitistes, laxistes, monomaniaques, et on en passe, eh bien, tremblez maintenant ! Au commencement est leur nom. L’écorcher est tentant. Ainsi Mme Destrier devient Mme Déprimée, Mme Samba, Mme S’endort, etc. Puis, avec méthode, le catalogue décline toute forme de manie dûment répertoriée dans le corps enseignant, tout en proposant à l’élève une alternative à la victimisation. Par exemple, si devant ses photos d’Einstein la maîtresse élitiste le prend pour un génie, il est autorisé à ne récolter qu’un 9,5/10 ! Si la maîtresse plénipotentiaire le ligote sur une chaise, il peut toujours se déplacer par petits bonds ! Parmi les névrosés, on a nos chouchous. Ainsi la maîtresse aux oreilles à dimensions variables n’entend rien quand l’enfant demande à sortir, mais se met à arborer de superbes oreilles hypertrophiées quand il la critique. Le maître aux yeux lasers qui voient par-dessus l’épaule les fautes et qui font des trous dans les cahiers n’est pas non plus piqué des hannetons. Les scènes désopilantes de cet album phare de la collection "Comment ratatiner…" sont signées Catherine Leblanc. Quant aux trognes impayables des harpies aux cheveux filasse, on les doit à Roland Garrigue. L’album précise toutefois que les enseignants formidables sont légion. Ce n’est pas Camus qui dira le contraire ! Fabienne Jacob

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