1er octobre > Histoire Etats-Unis

Le monument de marbre blanc avait la forme d’un trône. Il était situé dans le port d’Adoulis - aujourd’hui le golfe de Zula, en Erythrée - et comportait deux textes grecs qui furent décrits par un marchand au VIe siècle. C’est tout ce qu’il reste de l’histoire du judaïsme en Arabie. On l’appelait le royaume de Himyar. Il fut renversé par l’Ethiopie chrétienne et les forces de l’empereur de Constantinople.

Glen Warren Bowersock nous immerge dans cette Afrique orientale, à l’époque de l’Antiquité tardive, à la veille de l’islam, lorsque la Ka’Ba de La Mecque était le lieu saint du dieu païen Hubal. C’est du moins l’hypothèse de ce spécialiste d’histoire ancienne né en 1936, professeur émérite de l’université de Princeton, à qui l’on doit un remarqué Julien l’Apostat (Armand Colin, 2008).

Ce document nous plonge dans les commencements d’une histoire tumultueuse avec le redéploiement des puissances et des religions dans la région agitée. C’est aussi un témoignage sur la nature et l’étendue du paganisme arabe avant qu’une religion nouvelle ne vienne apporter une solution durable.

Au-delà de la description minutieuse du trône d’Adoulis et de l’explication des inscriptions, Glen W. Bowersock fait revivre ce port de la rive africaine de la mer Rouge dans ce petit livre remarquable sur l’Arabie préislamique. Savant certes, mais savoureux.

L. L.

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