En 1950, lorsqu’il reçoit ce courrier, Jack Kerouac lui trouve une valeur inestimable, lui qui en parlait comme “la pièce d’écriture la plus extraordinaire, mieux que tout ce qui peut se faire en Amérique”, rapporte le Daily Telegraph. L’écrivain la recopie en partie, avant de la confier à un autre de ses amis, le poète Allen Ginsberg. Elle est trouvée plus de 60 ans plus tard, au beau milieu des archives d’une maison d’édition qui a fait faillite.
Allen Ginsberg, qui cherchait à se faire publier au début des années 50, a envoyé la lettre de Neal Cassady à la maison d’édition Golden Goose Press à San Fancisco. Sans même être ouvert, ce courrier est resté à l’abandon dans les locaux de l’entreprise, que l’éditeur partageait à l’époque avec un petit label de musique. C’est la fille du directeur de ce label, en rangeant la maison de son père décédé, qui a mis la main sur ce document que le producteur avait gardé avec lui sans en connaître ni sa valeur ni son auteur, mais simplement “parce qu’il aimait la poésie”, selon le Daily Telegraph. Ce document est considéré comme le manifeste du mouvement littéraire de la Beat Generation.
En 2014, le long extrait de cette lettre, retranscrit et conservé par Jack Kerouac, est paru en France dans Un truc très beau qui contient tout (Finitude), le premier volume de la correspondance de Neal Cassady. En mars 2015, est annoncé par les éditions Finitude le second volume de cette correspondance : Dingue de toi, de la vie & de tout.