Jean-Pierre Carasso a traduit des textes aussi mythiques que La conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole (Laffont), Last exit to Brooklyn, d’Hubert Selby Junior (Albin Michel), Trente ans et des poussières, de Jay McInerney (L’Olivier), entre autres.
"Au risque de tomber dans le cliché qui veut que toute œuvre littéraire soit une traduction, qu’il me soit permis de penser que nous avons modestement réussi à nous effacer à notre tour stylistiquement parlant devant Selby pour laisser monter dans le lecteur toutes les émotions que ce rescapé de la tuberculose, privé de dix côtes, respirant avec un seul poumon, alcoolique, drogué et de son propre aveu assez frappadingue (whacky), s’est génialement acharné à évoquer" a-t-il écrit dans son texte Comment j’ai traduit Last exit to Brooklyn, publié par La République des lettres, racontant l’aventure à la fois avec humour et humilité.
Au total, on lui doit plus de 400 traductions depuis la première, celle d’Hamlet et Œdipe, d’Ernest Jones en 1980 (Gallimard). Il était aussi le traducteur attitré d’Howard Buten, avec lequel il a coécrit Histoire de Rofo, clown, paru en 1991 à L’Olivier.