12000 références
Juste à côté du pavillon brésilien, les badaud faisaient patiemment la queue devant les caisses de la librairie tenue par la Fnac, qui présentait 12 000 références en français et en portugais et qui comptait atteindre les 8000 exemplaires vendus d'ici la fin du salon lundi soir. Ce type de manifestation est très important en tant que point de rencontre avec le public, soulignait l'écrivain Luiz Ruffato, croisé à l'issue de sa séance de dédicace. Mais c'est tout le travail d'accompagnement qui est fait autour qui permet de créer une politique de long terme, en particulier avec les scolaires qui sont les lecteurs de demain”.
Au Centre national du livre (CNL), le bilan s'avère aussi positif. La vingtaine de rencontres avec trente auteurs brésiliens abordant tous les genres littéraires de la poésie au polar en passant par la littérature jeunesse, ainsi que des grandes thématiques telles que l'Amazonie, la ville ou le football, a fait le plein quasiment chaque fois, révélant la curiosité du public. “Les gens viennent rencontrer des auteurs qu'ils connaissent déjà et qu'ils apprécient, remarquait Leonardo Tonus, conseiller littéraire du CNL pour le Brésil. Mais ils aiment aussi se laisser surprendre. Le débat avec Conceiçao Evaristo, très engagée dans la défense des minorités, a été un moment très fort”.
Le prochain Paulo Coelho
Comme chaque année, le CNL a soutenu la visibilité en France des auteurs du pays invité du Salon du livre de Paris en accordant aux éditeurs une aide couvrant 70 % des frais de traduction.
Reste à savoir si l'intérêt des lecteurs français s'inscrira dans la durée. “Il existe de longue date une sympathie entre la France et le Brésil, observait Vincent Monadé, président du CNL. Mais il manque aujourd'hui dans la jeune génération d'écrivains brésiliens, un roman capable de faire un best-seller international comme ce fut le cas avec Paulo Coelho”.