Initialement prévu pour une ouverture des espaces de travail individuel uniquement pour raisons scolaires, le décret officiel prévoit également l’ouverture des bibliothèques pour tous les publics. Les usagers peuvent désormais consulter un document, rechercher un livre parmi les rayons ou encore utiliser le parc informatique.
Avec un décret plus large qu’à l’accoutumée, les établissements culturels se félicitent d’une ouverture exceptionnelle, même si la prudence est de mise pour les responsables et employés des bibliothèques au sujet des conditions d’accueil du public. « On se réjouit de rouvrir, mais l’annonce est venue sans avertissement et avec peu de balises. On doit très vite s’adapter pour recevoir de façon sécuritaire et sanitaire, alors que l’utilisation des ordinateurs était un des éléments compliqués à gérer en bibliothèques » explique un employé du réseau des bibliothèques de Montréal au Devoir.
Face au contre-la-montre de l’organisation, les directeurs de bibliothèques sont contraints de revoir les mesures mises en place suite aux conditions sanitaires. « Il faut parfois démanteler ce qui a été installé pour le prêt sans contact — les plexiglas, les panneaux qui souvent bloquent l’accès, indique Ève Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) au quotidien montréalais. J’ai l’impression que les bibliothèques qui vont aller de l’avant dans l’accueil des usagers ne seront pas prêtes avant deux semaines. Il y aurait eu beaucoup de stress évitable. Mais il y a beaucoup de bon : le prêt sans contact, c’est beaucoup de travail pour les équipes, et c’est vraiment long avant que les usagers aient leurs documents ».