De son côté, Guillaume Gandelot, co-gérant de la Friche à Paris et président de l'INFL, a questionné la "culture du métier" et salué le projet, annoncé en fin de matinée par la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, d'organiser à l'automne des assises dédiées à la formation.
De manière très pragmatique, Caroline Berthelot, à la tête de la Femme renard à Montauban, a pointé l'importance de la gestion et invité chaque libraire à utiliser au maximum les outils, notamment informatiques, qui sont à leur disposition, pour étudier leurs principaux indicateurs de performances (retours, stocks...) et ainsi se réapproprier leur politique d'achat et renégocier leurs conditions commerciales.
De son côté, Jean-Marie Aubert, co-gérant de Masséna à Nice et Antibes, a mis en lumière les évolutions nécessaires du métier face l'augmentation de la production. Il a ainsi évoqué quatre figures types de libraire incarnant l'avenir : le "libraire découvreur" capable de se détacher du suivisme ambiant et de créer la surprise; le "librairie ubiquiste" qui rayonne dans sa ville en accompagnant les événements qui y ont lieu; le "libraire solidaire" qui n'hésite pas à s'associer à ses confrères et à jouer la carte de la mutualisation; et enfin le "libraire connecté" capable de créer du son et de la cohérence sur les nouveaux supports de communication.
Apportant un regard extérieur, Régis Delcourt, à la tête de Point-virgule à Namur et président du Syndicat des librairies francophones de Belgique a, quant à lui exposé les problématiques tarifaires spécifiques dans son pays, liées d'une part à la tabelle appliquée par Hachette et Interforum surenchérissant de 10 à 17% le prix des livres, et d'autre part à l'absence de prix unique. Mais il n'a pas caché son espoir d'arriver à les résoudre, la première par la voie du dialogue, la seconde par la voie législative.