Editis est entré dans une nouvelle ère, mercredi 15 novembre, après le discours introductif des nouveaux dirigeants du groupe aux salariés, réunis au siège de l’avenue de France, à Paris.
Après l’introduction de Denis Olivennes, président du conseil de surveillance et représentant du nouvel actionnaire Daniel Kretinsky, Catherine Lucet, directrice générale, a présenté trois nouveaux cadres qui prendront leur fonction d'ici au début du mois de janvier. Trois femmes, dont deux passées chez Lagardère et une de retour chez Editis moins de deux ans après son départ. Présentations.
Une ex d’Editis pour la littérature
Cette dernière, Marie-Christine Conchon, est propulsée secrétaire générale de la littérature. À 57 ans, l’ancienne P-DG d’Univers Poche entre 2010 et 2021 avait rejoint le groupe d’édition de bande dessiné Les Humanoïdes Associés il y a moins d’un an. Selon le communiqué du groupe, elle aura à charge « les activités d’édition grand public ».
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Deux anciennes de Lagardère
Juste au-dessus dans le nouvel organigramme du groupe, Dalila Zein est nommée directrice générale déléguée et supervisera « la finance, l’informatique, la logistique, la fabrication, les achats et prendra la présidence d’Interforum ». Toujours actuellement directrice générale de l’AFP, poste qu'elle occupe depuis 2018, elle prendra ses fonctions chez Editis à temps plein début janvier 2024. Cette femme de 48 ans a passé 18 ans chez Lagardère Active où « elle a développé son expertise financière et occupé le poste de directrice financière pendant les quatre dernières années ».
Enfin, Pascale Rus prend la tête des ressources humaines du groupe qui compte près de 2 000 salariés. Âgée de 58 ans, elle est également passée par Lagardère en tant que secrétaire générale de Lagardère Active entre 2012 et 2018, lorsque Denis Olivennes était à la tête du groupe, après avoir été DRH du groupe Fnac et de Conforama. Plus récemment, après une expérience à la tête d’une société de formations, elle était consultante dans un cabinet de conseil en stratégie, Rise Conseil.
La Fnac dans le viseur de l’actionnaire
Par ailleurs, selon nos informations, lors de la présentation aux salariés mercredi 15 novembre, la nouvelle direction du groupe a insisté sur la solidité de l’actionnaire et la volonté de s’inscrire sur le temps long, sans détruire ce qui a déjà été fait, avec de potentielles acquisitions prochaines.
Les premières semaines à la tête d’Editis devraient permettre aux nouvelles têtes du groupe de faire le tour des équipes et des sites de logistiques, d’analyser les comptes et d’établir une feuille de route, car Editis « n’a pas le droit à l’immobilisme », selon des propos rapportés par un participant. Et qu’importe « si une muraille de Chine devait être construite entre Editis et la Fnac », si Daniel Kretinsky en prenait le contrôle… Mais ce sera pour le prochain épisode de la saga.