Libreka en vedette aux 3e Assises numériques du SNE

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Libreka en vedette aux 3e Assises numériques du SNE

La présentation de la plate-forme allemande a retenu toute l'attention des participants à la réunion consacrée cette année aux expériences européennes.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 22h43

Ronald Schild, directeur de la plate-forme allemande Libreka, s'est taillé un franc succès lors des 3e Assises du livre à l'heure du numérique, organisée le 25 novembre à Paris par le Syndicat national de l'édition et consacrées cette année aux expériences européennes.

Lancée par le Börsenverein, l'organisation interprofessionnelle qui rassemble libraires et éditeurs, cette plate-forme de promotion et de distribution de livres numériques compte aujourd'hui 112 000 titres, dont 14 000 ouverts à la vente, en format PDF (des livres scientifiques, pour l'essentiel) ou e-pub (plutôt des textes littéraires, au nombre d'environ 4 000).

Libreka compte 1 200 éditeurs adhérents et 600 libraires, dont une minorité utilise activement le système reconnaît Ronald Schild.

La plate-forme est utilisée essentiellement pour la promotion, via la recherche dans le contenu des livres numérisés et pas seulement dans leurs métadonnées, sur le même modèle qu'Amazon ou Google.

Pour les titres ouverts à la vente, la répartition de base laisse 5% à Libreka, 25% au libraire et 70% à l'éditeur, sauf accord particulier entre éditeurs et libraires.

La question de l'usage de systèmes de gestion des droits numériques (DRM), qui verouillent les fichiers, reste complexe, de même que la fixation du prix.

A l'écoute du marché et des internautes, le directeur de Libreka se prononce plutôt contre les DRM et pour des prix relativement bas, mais il s'adapte aux éditeurs, qui restent plus réservés sur ces sujets.

Jeremy Ettinghausen, éditeur chargé du numérique chez Penguin en Grande-Bretagne, a présenté diverses expériences de création et d'écriture interactives, dont l'objectif n'était pas de générer du chiffre d'affaires, mais d'étudier les comportements des internautes, et d'assurer de la notoriété à son entreprise - ce qui fut parfaitement réussi, assure-t-il.

“Nous avons même vu débarquer une équipe de la télévision italienne”,
s'amuse-t-il encore, parfaitement rodé dans la présentation de A million Penguin, We tell stories, ou We make stories devant d'innombrables tables rondes, colloques et séminaires numériques divers.

We make stories est supposé offrir une nouvelle source de revenus et s'adresse au marché de la jeunesse, “car les parents sont toujours prêts à payer du contenu éducatif pour leurs enfants”.

“Pour le moment, le livre numérique n'est que la transposition du livre papier,
estime Jeremy Ettinghausen. Mais nous nous inquiétons de savoir ce qui se passera si les gens n'ont plus envie de lire des romans de 300 pages.”

D'où ces recherches et explorations de nouvelles formes de création littéraire.

Devant une salle qui s'était progressivement vidée, Piero Attanasio, chargé des projets internationaux de l'Association italienne des éditeurs, président de l'ISBN et directeur technique d'Arrow, a présenté la genèse et les développements de ce programme européen qui vise à constituer une base de données des livres sous droit, pour résoudre notamment le problème des oeuvres orphelines, qui complique les projets de numérisation envisagé dans les grandes bibliothèques européennes.
15.04 2015

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