Alors que les lauréats des grands prix d'automne remontent dans le top 20 (Jean-Baptiste Andrea, Neige Sinno...), un album résiste encore et toujours : le nouvel Astérix. Pour la troisième semaine consécutive (et probablement celles à venir), L'Iris blanc, paru le 26 octobre aux éditions Albert René et traduit en 20 langues, est en première place du classement GFK/Livres Hebdo toutes catégories confondues.
Paru aux côtés de son édition de luxe et d'un art book en édition limitée, l'album a été tiré à deux millions d'exemplaires en France, cinq millions à l'international. Non, ce n'est pas gros... C'est un premier tirage classique pour la série de Goscinny et Uderzo : avec près de 400 millions d'albums écoulés, traduits en 117 langues, c'est la bande dessinée la plus vendue au monde.
Trois semaines après la sortie de L'Iris blanc, les libraires en ont déjà vendu 836 000 exemplaires (GFK). En moyenne, l'année de leur parution, les derniers Astérix se sont écoulés à 1 750 000 exemplaires.
Pour ce 40ᵉ album, Fabcaro a pris la relève au scénario. Auteur de bandes dessinées et romancier, il est apprécié pour ses planches à l'humour absurde et satirique ; la plus connue, ZaÏ zaï zaï zaï (6 pieds sous terre, 2015), a été adaptée en film, tout comme son roman Le Discours (Gallimard).
Dans L'Iris blanc (comme dans le numéro 36 du magazine Livres Hebdo), le secteur santé/bien-être est passé au rayon X. Fabcaro s'amuse de la tendance « pensée positive », du développement personnel et de certaines réflexions philosophiques et morales qui prennent parfois la forme d'injonctions.
Licence inépuisable (papeterie, figurines, jeux de société, jeux vidéo...), Astérix s'illustre souvent au cinéma. Après les dernières adaptations animées réussies d'Alexandre Astier, une série animée réalisée par Alain Chabat, inspirée de l'album Le Combat des chefs, devrait arriver sur Netflix en 2024. De génération en génération, on ne s'en lasse pas ; surtout si on est tombé dedans étant petit.