Belgique

Clotilde Guislain, la directrice de Mardaga, tire le signal d’alarme pour l’édition indépendante francophone en Belgique, et en particulier pour son propre catalogue. Créée par Pierre Mardaga en 1966, la maison, qui édite notamment le best-seller Dessiner grâce au cerveau droit (120 000 exemplaires vendus), a débuté avec des livres sur le patrimoine avant de se diversifier en architecture et en sciences humaines. Depuis 2005, elle appartient à un actionnaire privé qui a fait fortune dans la chaux.

Après un flottement suite à la disparition du fondateur, la maison s’est ressaisie. Elle a pris le virage numérique en partenariat avec Cairn, et revu la conception de ses livres pour construire, à partir de son socle historique, des collections plus ouvertes comme "In psycho veritas". Alors où est le problème ? "Cela ne suffit pas, nous ne vendons pas assez de livres, explique Clotilde Guislain. Est-ce que faire des livres de cette exigence est encore un pari de notre temps ?" Elle souhaite, pour le demi-siècle de la maison, ouvrir publiquement le débat avec "un plaidoyer pour notre métier". Ce cri d’alarme, qui prend la forme d’une tribune, "Mort ou vif" (à télécharger ci-contre), vise aussi une réflexion sur l’avenir, qui pourrait passer par une adjonction d’unités de tailles comparables pour mutualiser les moyens, ou par une intégration à une structure plus importante. A.-L. W.

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