Michel Houellebecq bénéficie déjà d'un "buzz" favorable

Michel Houellebecq bénéficie déjà d'un "buzz" favorable

A peine les épreuves de La carte et le territoire arrivées dans les rédactions, que les premiers articles, plutôt favorables à ce roman très balzacien, sont tombés.

Par Christine Ferrand
avec cf Créé le 23.01.2014 à 17h34

Rompant avec les stratégies médiatiques précédentes, Teresa Cremisi, P-DG de Flammarion, qui publie le 8 septembre le nouveau roman de Michel Houellebecq, l'avait affirmé : tous les journalistes recevraient au même moment les épreuves de La carte et le territoire, le nouveau roman de l'auteur de La possibilité d'une île.

Cela a été le cas en début de semaine dernière. Et dès le lundi 9 août, l'AFP diffusait une première dépêche intitulée « Un nouveau Michel Houellebecq “férocement” drôle » tandis que Le Parisien titrait en pleine page mardi 10 août : « Michel Houellebecq moins provoc ».

Des papiers tombés un peu tôt pour l'éditeur, qui tente aujourd'hui de ralentir la presse pour mieux coller à la mise en vente du livre. Avec un tirage « raisonnable » de 120 000 exemplaires, Flammarion a souhaité un lancement « classique » pour le cinquième roman de l'auteur des Particules élémentaires.

Celui-ci, pour une fois, ne ménagera cependant pas sa présence à la télévision : Le Grand Journal de Canal +, le JT de 20 h de France 2, Ce soir ou jamais de Frédéric Taddéi (France 3) sont déjà programmés, sans date pour l'instant, ainsi que, sur France Culture, un passage dans l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut.

Parallèlement, J'ai lu proposera le 8 septembre une nouvelle édition de la Poésie de Michel Houellebecq et Flammarion remettra en vente, sous de nouvelles couvertures, Extension du domaine de la lutte et Les particules élementaires.

Dense et rigoureux, le nouveau roman de Michel Houellebecq, que notre magazine présentera en « avant-critique » vendredi 20 août, est avant tout une méditation plutôt grave sur la création - artistique mais pas seulement - et sur la place du créateur dans notre société.

On y retrouve ses provocations habituelles, contre la presse, les « people » de la télé, mais aussi Philippe Sollers, qu'il enterre au passage, François Mitterrand, Picasso ou François Pinault. Mais c'est à lui-même qu'il réserve cette fois son humour le plus décapant.

Décrit vêtu d'« un pyjama rayé », les cheveux « ébouriffés et sales », puant un peu, l'écrivain Michel Houellebecq est en effet l'un des personnages du livre, qui peut aussi se lire comme un exercice d'autoportrait à multiples facettes.

Au-delà, la description du monde contemporain est particulièrement acérée. Le romancier met en pratique ce que l'écrivain du livre recommande : porter sur la société un regard d'« ethnologue », « avec le même détachement, la même froideur objective ». Du Balzac en somme.

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