Le Syndicat de la librairie française (SLF) et l’Institut national de formation de la librairie (INFL) organisent conjointement une série de formations consacrée à la commercialisation des ouvrages de sciences humaines et sociales (SHS). Quatre sessions sont prévues : à Paris les 1er et 2 février ainsi que les 14 et 15 mars, à Lyon les 23 et 24 mai et à Aix-en-Provence les 6 et 7 juin.
Programmées sur deux jours et assurées par Pascal Pradon, cogérant des Petits Papiers, à Auch, et ex-libraire SHS chez Ombres blanches, à Toulouse, ces sessions sont ouvertes, pour chaque cycle, à une quinzaine de libraires. Elles visent, par des apports théoriques et méthodologiques, à aider à la dynamisation d’un rayon qui fait partie des incontournables de la librairie indépendante, mais qui a connu d’importants bouleversements le rendant aujourd’hui plus difficile à appréhender. Or, "après les attentats de Charlie Hebdo il y a un an, les libraires ont vu venir à eux des gens désireux de lire pour comprendre et ils n’ont pas forcément pu apporter les réponses adéquates", observe Pascal Pradon.
Ces formations viennent "prolonger les travaux de la commission commerciale du SLF", qui avaient déjà donné lieu à une table ronde aux Rencontres nationales de la librairie à Lille en juin, rappelle Xavier Moni (Comme un roman, à Paris), vice-président du SLF, qui précise que le syndicat veut devenir "un vrai laboratoire de réflexions et de propositions pour l’interprofession".
Dans cet esprit, le nouveau cycle s’accompagne de soirées thématiques ouvertes aux éditeurs, aux chercheurs comme à l’ensemble de la chaîne du livre. Basées sur l’intervention de spécialistes, quatre soirées sont programmées chacune sur un thème : respectivement l’histoire, la psychanalyse, la philosophie et les sciences sociales. Conscient que peu de libraires en exercice se forment, le nouveau président de l’INFL, Guillaume Gandelot (La Friche, à Paris), souligne l’ambition de ces soirées construites autour d’une meilleure appréhension de la production éditoriale.
Une initiative emblématique de la volonté de l’INFL d’affirmer son ambition intellectuelle.
Clarisse Normand