sondage

Seuls 18 % des détaillants anticipent, après les fêtes de fin d’année, des retours plus importants que l’an dernier, révèle un nouveau sondage Livres Hebdo/I+C réalisé au cours des quinze premiers jours de janvier auprès de quelque 300 libraires représentatifs des différents circuits de ventes. Une nette baisse alors qu’ils étaient 21 % en janvier 2015 et… 37 % en janvier 2013 à prévoir plus de retours. Toutefois, malgré un bon mois de décembre (+ 1,5 %) et un bel exercice 2015 (+ 1,8 %, voir pp. 20-22), les libraires interrogés sont quand même une large majorité (64 %) à les maintenir au même niveau que l’an passé.

Les rayons les plus générateurs de flux retours restent la littérature grand format et le pratique. En revanche, les beaux livres semblent avoir fait l’objet d’une gestion plus drastique. Ils font même partie, chez les libraires ayant déclaré avoir diminué leur taux de retours, des rayons où la baisse est particulièrement notable.

Mais l’enseignement le plus marquant du sondage a trait à l’évolution des stratégies déployées par les libraires en matière de retours. Ils sont de plus en plus nombreux à privilégier une réduction de l’étendue de leur assortiment plutôt qu’une réduction des quantités par titres. Ce choix qui était celui de 37 % d’entre eux en janvier 2013, et de 46 % en janvier 2015, est aujourd’hui celui de 60 % des détaillants. Ceux-ci ne sont plus que 40 % à déclarer effectuer leurs retours en gardant au moins un exemplaire des ouvrages en rayon. Une évolution cohérente avec les politiques d’achat qui, conformément aux préceptes actuellement en vigueur dans les formations de libraires, incitent à assumer une quantité zéro plutôt que de prendre un seul titre.

Cette affirmation plus catégorique des choix est aussi perceptible dans les niveaux de commandes envisagés pour les prochains mois. 21 % des libraires interrogés, contre 15 % en janvier 2015 et 13 % en janvier 2013, se disent prêts à conforter voire augmenter les volumes, quitte à supporter des dérapages ponctuels des retours. Même si les 79 % restants demeure prudents en ajustant, voire en réduisant leurs commandes, ce chiffre laisse percevoir un certain regain de confiance dans l’évolution du marché.Clarisse Normand

29.01 2016

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