DISPARITION

L'écrivain et philosophe français Bernard Sichère est mort le 3 avril 2019. Issu d'une famille qu'il qualifiait "de droite et d'extrême droite", il a pris part à Mai 68 en militant activement dans les rangs maoïstes, allant même jusqu'à animer Foudre d'intervention marxiste léniniste un groupe d'action lancé par l'Union des Communistes de France marxistes léninistes (UCFML) avant de s'en éloigner pour critiquer les dérives de l'extrême gauche.

Il a rédigé une thèse sur le marquis de Sade en 1970 avant de devenir professeur au lycée Janson-de-Sailly à Paris, où il a analysé les textes du marquis avec ses élèves. Bernard Sichère a participé par la suite à de nombreuses revues françaises comme Tel Quel, L'infini, les temps modernes et les règles du jeu et a dirigé les volumes de 50 ans de philosophie française, comme le rappelle Libération. Depuis une vingtaine d'années, il a relié sa pensée au catholicisme avec, notamment un essai paru en 2005 chez Desclée de Brouwer, Catholique.

Maître de conférence à l'université de Caen-Basse Normandie puis à l'université Paris VIII Diderot, l'ancien professeur a été l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages tels Le nom de Shakespeare (Gallimard), Eloge du sujet (Grasset), Penser est une fête (Léo Scheer), Gabin, le cinéma et le peuple (Martin Sell), L'être et le divin (Gallimard) et ses deux derniers ouvrages Ce grand soleil qui ne meurt pas (Grasset, 2011) et Aristote au soleil de l'être (CNRS éditions, 2018). Il s'était aussi essayé aux romans et avait publié  Je, William Beckford suivi de La gloire du traître aux éditions Denoël en 1983 et 1984.

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