Alors que sur le marché américain le livre érotique s’arrache en version numérique, en France, les ventes ont globalement du mal à décoller. « Il n’y a pas de surperformance de l’érotique en numérique. Les ventes restent marginales par rapport aux ventes papier », affirme, catégorique, Stéphane Aznar, directeur général d’Harlequin France. L’éditeur espère pourtant faire changer les choses en publiant des romans érotiques sous le label HQN, une nouvelle marque éditoriale primo-numérique consacrée aux auteurs de langue française tous genres confondus, qui sera lancée cette année.

Univers Poche mise sur le numérique pour diffuser des titres érotiques inédits et des reprises de Pocket et de Blanche. La maison a créé en mai 2012, sous sa marque numérique 12-21, la collection « Les petits érotiques » qui regroupe des nouvelles courtes et compte à présent plus de 86 titres classés en trois catégories : plaisirs sucrés, plaisirs épicés et plaisirs corsés.

Du côté des trois principaux éditeurs spécialisés, le bilan est inégal. Tandis que Tabou vient juste d’ouvrir son catalogue à l’édition numérique, Blanche, qui travaille sur le sujet depuis 2000, constate que les résultats sont faibles mais en constante progression. A La Musardine, en revanche, le numérique représente 30 % du chiffre d’affaires de la maison. « Nous vendons nos livres au format numérique depuis douze ans, rappelle la directrice éditoriale, Anne Hautecoeur. Les résultats sont donc satisfaisants, en nette progression, mais nous pensons qu’il y a encore une belle marge de manœuvre en renforçant les actions commerciales et en faisant preuve de créativité. » <

11.10 2013

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