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[Pendant les Jeux olympiques 3/5] Aurore Saint Bris : « Mettre un peu de poésie dans le sport »

Aurore Saint Bris (3e en partant de la gauche) a créé Paris Gazelles en 2019

[Pendant les Jeux olympiques 3/5] Aurore Saint Bris : « Mettre un peu de poésie dans le sport »

À l’occasion des Jeux olympiques de Paris, Livres Hebdo a choisi d’interroger les acteurs du livre sur leur rapport au sport. Quatre éditeurs et une éditrice, tous pratiquants aguerris, se sont prêtés à l’exercice. Troisième de notre liste, Aurore Saint Bris, éditrice et responsable des partenariats éditoriaux chez Albin Michel, a monté un club de basket féminin, Paris Gazelles.

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Par Charles Knappek
Créé le 02.08.2024 à 10h00

Parce qu'elle souhaitait pratiquer un sport collectif dans une approche uniquement orientée vers le loisir, Aurore Saint Bris, 35 ans, éditrice et responsable des partenariats éditoriaux chez Albin Michel, a créé en 2019 Paris Gazelles, une association de basket pour femmes. Une fois par semaine, dans le centre de Paris, les joueuses se rencontrent et partagent autour du ballon orange. Une véritable respiration dans leur quotidien qui leur apporte bien-être et convivialité.

Livres Hebdo : Que représente le sport pour vous ?

Aurore Saint Bris : Pendant longtemps, jusqu’à l’âge de 25 ans, j’ai eu une pratique peu intensive du sport. C’est à Londres, où j’ai longtemps vécu, que j’ai commencé à m’investir dans une activité, le basket, en intégrant un collectif de joueuses. À mon retour en France, j’ai eu envie de continuer à pratiquer le basket mais je me suis vite heurtée à la difficulté pour les femmes d’accéder aux terrains publics. De là est née l’envie de créer une structure dédiée aux femmes désireuses de jouer au basket dans un cadre convivial et sans notion de compétition.

Quelles sont les particularités du basket ?

Le basket un sport très inclusif. Il est facile de rejoindre une partie sur un terrain, en particulier au Royaume-Uni. Mais nous avons moins cette culture en France. Au début, nous avions du mal à trouver notre place sur les terrains publics car les garçons ne voulaient pas nous laisser d’espace. Il y a chez les hommes un fort esprit de fraternité sportive, mais les filles ont aussi envie de ça. J’ai donc monté une association pour avoir accès à un terrain au gymnase Saint-Merri, dans le centre de Paris. Nous accueillons les femmes de tout niveau, simplement désireuses de passer un bon moment. Notre souhait est de mettre un peu de poésie dans le sport, de le rendre moins rigide et plus facile d’accès pour tous les niveaux, sans notion de fort ou de faible. Chacune doit se sentir libre comme sur une piste de danse.

« La dimension collective du basket favorise l’esprit d’équipe »

Aujourd’hui, quel ampleur votre association Paris Gazelles a-t-elle prise ?

Nous dénombrons environ 150 membres et le club a même fait l’objet de plusieurs articles de presse. Côté sportif, la pratique régulière du basket permet à nos joueuses de progresser et de gagner en confiance. Il y a beaucoup d’éditrices parmi les membres car j’en parle beaucoup autour de moi, mais pas seulement. Nous avons des joueuses issues de toutes les catégories socio-professionnelles. Et nous entretenons des liens avec les clubs de Hackney Gazelles et Glasgow Gazelles.

Ressentez-vous les effets du basket sur votre condition physique ?

Le basket est un sport qui sollicite beaucoup le cardio. Le pratiquer régulièrement me fortifie et me rend plus alerte. J’en ressens aussi les effets dans l’entreprise car sa dimension collective favorise l’esprit d’équipe entre collaborateurs. Pratiquer un sport collectif est bénéfique à tous points de vue !

Comment vivez-vous ces Jeux olympiques à Paris ?

De manière très enthousiaste ! À l’occasion des JO, en forme de clin d’œil, l’artiste Hélène Blanc a réalisé une affiche pour le club. Je n’ai pas prévu d’assister à des épreuves, mais je vais suivre les retransmissions des disciplines qui m’intéressent. Le basket bien sûr, mais aussi la natation ou le tir à l’arc.

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