Bibliothèques

Plus d’E-books, moins d’amendes

Olivier Dion

Plus d’E-books, moins d’amendes

Dans les bibliothèques nord-américaines, les recettes liées aux pénalités de retard sont en baisse. La cause : l’augmentation des prêts d’ebook, chronodégradables. 

Par Pierre Georges
Créé le 16.02.2015 à 18h56 ,
Mis à jour le 16.02.2015 à 23h16

Les bibliothèques nord-américaines sont confrontées à une nouvelle forme de baisse de leurs revenus, liée directement aux nouveaux systèmes de prêts numériques. Un ebook prêté s’autodétruisant automatiquement au terme de 21 jours de location, il n’y a en effet plus d’amendes de retard à collecter.
 
Ainsi, la Richmond public library, en Colombie-Britannique, a annoncé avoir enregistré une diminution de 25 % des revenus générés par les amendes de retard, soit 67 000 $ de pertes. L’établissement, qui a en outre augmenté les salaires de son personnel, réclame 200 000 $ à la municipalité de Richmond pour faire face à cette baisse de revenus.
 
“Le passage aux services numériques a eu un impact significatif sur les revenus de la bibliothèque. Une proportion croissante du budget livre est réaffectée aux services numériques, et la qualité de la collection d'ouvrages imprimés est en baisse”, explique Greg Buss, responsable de la bibliothèque publique de Richmond. “Le budget de la bibliothèque est resté constant depuis de nombreuses années et il n'est plus au niveau pour soutenir tout à la fois le papier et le numérique.”
 
La bibliothèque de Richmond a également fait état dans son rapport d’une baisse de 33 % de sa collection de livres imprimés depuis 2009. D’après Good eReader, la plupart des bibliothèques aux Etats-Unis et au Canada connaissent le même casse-tête budgétaire. 

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