Au moins une vingtaine de maisons d’édition ou de labels éditoriaux répertoriés par Livres Hebdo ont vu le jour en 2016. Chloé Pathé et Sébastien Wespiser sont de ceux qui ont ouvert le bal en mars, avec Anamosa (diffusion Volumen), centrée sur les sciences humaines, suivie de peu par Niet éditions, spécialisée en essais et documents. Nadège Agullo, ex-Mirobole, s’est lancée en solo avec Agullo éditions (Interforum), dédiée à la littérature étrangère, tout comme les éditions Do (Pollen). Egalement en littérature étrangère, Bleu & Jaune, autodiffusée, met le cap sur l’Ukraine, et D’Est en Ouest (Pollen) sur le Japon.

Le secteur du beau livre a vu émerger LeFaune, piloté par Emmanuelle Gaillard (CED), et le nouveau label des éditions Prisma, Heredium, dirigé par Françoise Kerlo (CDE). Le rayon jeunesse accueille depuis quelques mois la production de la branche française de Centum Books (Média Diffusion), de la maison associative Au Nord les étoiles, consacrée à la littérature jeunesse scandinave, ou de L’Etagère du bas, créée pour faire connaître Plupp, le personnage phare de la Suédoise Inga Borg. En bande dessinée sont nés La Mare aux loups (Média Diffusion), Rouquemoute, qui développera aussi l’humour (Les Belles Lettres), et Snorgleux Comics, émanation de la librairie marseillaise L’Antre du Snorgleux (La Diff). Deux anciens libraires des Volcans, à Clermont-Ferrand, tentent l’aventure avec Tibert, petite maison au service des illustrateurs, tandis que la collection "L’éveilleur" de l’éditeur bordelais Le Festin est devenue une maison à part entière.

En littérature française, Nathalie Carpentier a créé en novembre French Pulp (CED), et l’éditeur genevois Slatkine s’est diversifié en littérature générale avec Slatkine & Cie (Volumen). Delcourt a annoncé la création de Delcourt Littérature, emmené par Emmanuelle Heurtebize, et Humensis confie à Muriel Beyer les éditions de l’Observatoire, dont le diffuseur n’est pas encore annoncé.

Quelques maisons, moins nombreuses, ont en revanche été placées en liquidation judiciaire cette année : les éditions du Moment, La Bourdonnaye, la filiale édition de Naïve et le groupe Hoche Communication au sein duquel Hoche Grand Sud, Le Baron perché et Le Sablier n’ont pas pu être sauvés. Marine Durand