ÉTUDE

"Sur la réception, les gains de productivité peuvent se situer entre 40 % et 50 %. C'est autant de gagné sur la qualité de service auprès des clients." FRANÇOIS MILLIET, PRÉSIDENT DE L'ALIRE- Photo L'ALIRE

Les libraires manifestent un réel intérêt pour les questions relatives aux échanges de données informatisés (EDI). C'est l'un des premiers enseignements qui ressort de l'enquête menée par l'Association des librairies informatisées et utilisatrices de réseaux électroniques (Alire) sur "la connaissance, l'utilisation et la satisfaction des messages EDI en librairie ». De fait, sur les 650 libraires contactés, 292, soit 45 %, ont répondu au questionnaire qui leur a été envoyé et se sont montrés fort diserts sur les questions ouvertes.

Comme l'explique François Milliet, président de l'Alire et directeur logistique de la librairie Lamartine (Paris 16e), l'utilisation des messages EDI entre distributeurs et libraires permet à ces derniers de gagner du temps et de la fiabilité sur leurs opérations commerciales et logistiques. "Sur la réception, les gains de productivité peuvent se situer entre 40 % et 50 %. C'est autant de gagné sur la qualité de service auprès des clients. » De fait, à la transmission informatisée des commandes est associée toute une panoplie de services : avis d'expédition, droit de prêt...

Mais si les messages EDI procurent une réelle satisfaction à ceux qui en usent pleinement, ils sont encore aujourd'hui trop souvent sous-utilisés. Parmi les logiciels employés, certains (près d'un tiers de ceux cités dans le cadre de l'enquête) ne sont soit pas connectés à Dilicom, soit pas dotés de toutes les applications nécessaires. Par ailleurs, à côté de certains problèmes pratiques d'utilisation (ergonomie...) et du coût de certains modules, l'enquête confirme que l'un des principaux obstacles au déploiement des messages EDI chez les libraires est lié à un manque de connaissances.

Consciente de la nécessité de développer les échanges avec les libraires et les sociétés de services et d'ingénierie informatique (SSII) qui conçoivent et commercialisent les logiciels, l'Alire entend se rapprocher des uns et des autres afin de permettre, au final, à chaque libraire de trouver la solution qui correspond le mieux à ses besoins réels. D'ores et déjà, l'association annonce une refonte de sa lettre d'information, de son site Internet et de son forum. Par ailleurs, elle annonce un programme de communication à destination des SSII pour les associer davantage aux travaux de la profession et ainsi les aider à mener des développements en harmonie avec ses perspectives et ses besoins. En ce sens, la journée Alire-Dilicom organisée une fois par an pour les SSII va évoluer afin d'accueillir davantage l'ensemble des professions du livre concernées par les messages EDI.

Au-delà de la promotion des messages existants, permettant d'automatiser et d'optimiser les opérations, de la commande à la facture, l'objectif est aussi, selon François Milliet, d'aider au développement de nouveaux messages, notamment sur les retours afin de supprimer les refus. Par ailleurs, l'enquête a révélé un fort intérêt pour les messages relatifs aux livres numériques.

12.02 2016

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