Parmi les personnes qui déclarent ne pas fréquenter les bibliothèques, 16 % n'y sont jamais allées et 21 % y sont allées seulement une fois dans leur vie. 37 % des répondants sont donc complètement ou quasi complètement éloignés des établissements de lecture publique. 39 % des non usagers fréquentaient assez régulièrement une bibliothèque auparavant. 47 % des non usagers ont des enfants qui fréquentent une bibliothèque. Assez logiquement, 60 % des non usagers ne connaissent pas du tout ou mal l'offre de services de la bibliothèque de leur ville ou de leur quartier.
Une image positive
Les non usagers ont en revanche une image plutôt bonne des bibliothèques, sans que cela les incite pour autant à les fréquenter. 63 % pensent que les bibliothèques facilitent l'accès à une diversité de documents, 45 % les trouvent modernes et 42 % les trouvent attirantes. 82 % considèrent qu'elles contribuent à donner le goût de la lecture. Globalement, 67 % des répondants considèrent que les bibliothèques sont utiles à tous. 34 %, en revanche, pensent que le développement d'Internet rend les bibliothèques moins utiles qu'avant.
D'une manière générale, 34 % les répondants considèrent qu'une bibliothèque est indispensable dans une commune, tandis que 51 % pensent qu’elle est utile mais pas indispensable, et 7 % qu’elle est inutile ou pas vraiment utile.
Si les non usagers ont plutôt une bonne image globale de la bibliothèque, seuls 50 % envisagent la possiblité de les fréquenter à l'avenir, 12 % déclarent qu'ils ne s'y rendront "certainement pas".
Ces résultats ont suscité beaucoup de réactions au sein du congrès de l´ABF. "Les bibliothèques ont un problème de visibilité, a constaté Anne Verneuil, responsable de la commission advocacy de l'ABF et directrice de la bibliothèque municipale de Valenciennes. 30 % des répondants connaissent la bibliothèque, c'est inquiétant. On ne doit pas être dans une démarche de conquête mais dans une démarche de séduction".