"C'est encore mieux ! lance Emmanuelle Robillard, chez Mollat à Bordeaux. Lors de la période de préparation des fêtes de Noël, nous avons parfois gagné une journée dans les délais de livraison. » A Brest, chez Dialogues, François-Gilles Le Quémant insiste surtout sur "la meilleure fiabilité du service rendu. » Ce que confirme Serge Herraez sur le site logistique de La Procure à Chantilly : "Habituellement, avant Noël, nous comptions 4 ou 5 colis manquants par jour. Cette année, on est plutôt à un tous les deux jours. » Cette amélioration des flux vers les libraires de province résulte de la rénovation, au début de l'année, de la chaîne logistique de Prisme, et surtout de l'installation d'une nouvelle ligne d'introduction permettant le traitement des colis de manière entièrement automatisée avec des caméras vidéo, plus fiables et plus rapides que les lasers, pour lire les codes-barres. "Nous avons ainsi dépassé nos records avec 47 000 colis traités certains jours en octobre et novembre", constate Bouchaïd Moudakir, directeur de Prisme, rappelant que, en une journée standard, "on traite 20 000 colis ».
Parallèlement à l'amélioration des flux physiques, la plateforme qui gère les échanges entre éditeurs-distributeurs et libraires de province s'est aussi efforcée d'améliorer la traçabilité des flux, autant pour l'aller que pour le retour. En incitant tous les intervenants (transporteurs compris à partir de 2012), à pointer chaque colis reçu en scanant le code-barres étiqueté sur son emballage, le site de Prisme, www.webprisme. com, doit permettre de savoir à tout moment où se trouve la marchandise. Pour les libraires, ce pointage grâce à des douchettes facilite aussi les opérations de réception et permet un gain de temps, "d'une demi-heure à une heure par jour dans les grandes librairies qui peuvent recevoir jusqu'à 400 colis par jour, évalue Bouchaïd Moudakir. En outre, les libraires voient tout de suite s'il y a des écarts par rapport à leurs commandes, sur quels colis, si ceux-ci ont été livrés à Prisme... »
S'inscrivant dans le cadre du plan de réorganisation du transport mené par la Clil, ces améliorations, qui ont nécessité un budget d'investissement de 750 000 euros en 2011, sont pour l'heure surtout perceptibles par les grandes librairies qui pointent leur réception. Fort de ces premiers ressentis, Bouchaïd Moudakir appelle dès lors l'ensemble des libraires à profiter des nouveaux outils de Prisme.