Même si Publie.net a atteint le 15 juin dernier le volume de téléchargements de toute l'année dernière, soit 20 000 livres numériques, le développement et surtout la visibilité de cette plateforme d'édition numérique restent trop limités pour son concepteur, François Bon. L'équipement du public en liseuses n'a pas encore décollé, et la seule publication numérique ne vaut "aucune reconnaissance symbolique [aux] auteurs", se heurtant à un "barrage total de la presse littéraire traditionnelle", regrette l'éditeur-auteur sur son blog. Le prêt numérique en bibliothèque, dont François Bon est un militant convaincu, est aussi confronté à de sérieux problèmes.
La découverte de l'unité d'impression à la demande Hachette Livre-Lightning Source, à Maurepas, a débouché l'horizon de cette maison d'abord purement numérique : le passage au papier en exemplaires uniques s'est imposé comme une solution souple, à la charnière des deux univers : une disponibilité (presque) immédiate, mais aucun des stocks qu'entraîne habituellement l'impression.
Cette conversion a demandé beaucoup plus de travail que prévu, reconnaît le concepteur de Publie.net. Près d'une trentaine de titres sont actuellement disponibles à la commande en librairie, et une centaine sont espérés d'ici à décembre. Vendus de 9,10 à 15,98 euros (contre 3 à 5 euros pour le fichier seul), ils donnent aussi accès à la version numérique via un QR code. Et François Bon en dit beaucoup plus sur www.tierslivre.net.
