Le prix Goncourt des détenus revient à Sandrine Collette pour son roman Madelaine avant l’aube, publié chez JC Lattès. La cérémonie de remise de cette 3e édition s’est déroulée au Centre national du livre (CNL) à Paris ce mardi 17 décembre. Ce sont près de 600 détenus à travers 45 établissements pénitentiaires qui ont désigné l’autrice parmi la sélection des 16 titres en lice pour le Goncourt 2024, finalement remporté par Kamel Daoud pour Houris (Gallimard).
« C'est une fierté pour le Centre national du livre de porter ce projet qui permet de rendre les personnes détenues actrices d’un prix littéraire. Nous sommes très heureux d'accueillir au CNL les délibérations finales et d'assister à l'aboutissement de ces quatre mois de rencontres, lectures et débats », a réagi dans un communiqué Régine Hatchondo, présidente du CNL.
Créé en 2022, le prix Goncourt des détenus est organisé par le CNL, le ministère de la Culture, celui de la Justice et épaulé par des associations telles que Lire pour en sortir. Plusieurs centaines de détenus ont pu rencontrer et échanger avec des auteurs qui se sont déplacés spécialement pour les voir et débattre sur leur œuvre.
Dans Madelaine de l’aube, l'existence n'a jamais été douce pour les jumelles Ambre et Aelis ou la vieille Rose. Depuis toujours, les familles travaillent une terre avare qui appartient à d'autres et endurent l'injustice en serrant les dents. Jusqu'au jour où surgit Madelaine, une fillette affamée et sauvage sortie de la forêt.
Sandrine Collette a également reçu le prix Goncourt des lycéens 2024 pour ce livre. Elle est aussi l'autrice chez JC Lattès de Et toujours les Forêts, ou encore On était des loups, multi-récompensé du prix Renaudot des Lycéens et prix Giono 2022.
La romancière succède à Mokhtar Amoudi, lauréat 2023 pour son roman Les conditions idéales (Gallimard).