C’est une véritable faillite politique que vit Josh Hawley depuis une semaine. Premier à faire objection à la certification de victoire de Joe Biden, le sénateur du Missouri est désigné comme l’un des principaux responsables des émeutes du 6 janvier. « Josh Hawley a du sang sur les mains » titre le premier journal de son Etat, le Kansas City Star.
Simon & Schuster refuse de soutenir Josh Hawley
Le 7 janvier, c’est au tour de Simon & Schuster de se désolidariser de Josh Hawley. La maison, qui devait publier en juin The Tyranny of Big Tech (La tyrannie des grandes technologies), annule son contrat avec le sénateur. « Nous ne prenons pas cette décision à la légère », déclare Simon & Schuster, qui précise: « en tant qu’éditeur, c’est notre rôle de garantir une pluralité des points de vue et des voix mais en tant que citoyen, nous ne pouvons pas soutenir le sénateur Hawley après son implication dans cet évènement qui représente une dangereuse menace. »
L'ultra-conservateur Josh Hawley a réagi par le biais d’un tweet où il accuse la maison d’édition de contrevenir au 1er Amendement sur la liberté d'expression. Il décrit la situation comme « orwelienne » et a ajouté qu’il mènerait l’affaire au tribunal.
Le New York Times, qui a consacré un long article à l’affaire, a profité de cet évènement pour alerter les grands éditeurs sur leur rôle et sur les pièges auxquels ils peuvent être confrontés quand « on franchit la ligne de fracture partisane dans un environnement politique hyper-polarisé et instable ».
En2008, Josh Hawley a écrit une biographie de Theodore Roosevelt, Theodore Roosevelt, Preacher of Righteousness, pour les Presses universitaires de Yale, université dont il est sorti diplômé en droit, après avoir été diplômé en histoire à Stanford.