Top Secret, le livre, contrairement à beaucoup de catalogues ne reprend pas le parcours de l'exposition mais se présente comme un abécédaire. Pourquoi ce choix ?
Avec Matthieu Orléan, le responsable des expositions temporaires à la Cinémathèque qui m’a invitée sur le projet, nous avons voulu construire un livre plutôt qu’un catalogue. La construction en abécédaire est une continuité de mes Abecedarium, ces conférences-performances publiques que j’élabore autour de thématiques depuis plus de 10 ans dans des musées comme le MoMA ou la Biennale d’Istanbul… Ce principe nous a permis d’explorer de manière kaléidoscopique les relations entre cinéma, design et espionnage en publiant autant des textes poétiques, théoriques, journalistes, et des inédits, des entretiens avec Olivier Assayas, Éric Rochant, Arnaud Desplechin, Léa Seydoux, ou encore la reproduction intégrale du roman-photo réalisé avec Hitchcock pour le magazine Life.
Vous êtes une commissaire d’exposition indépendante et une historienne du design qui enseignez à la HEAD-Genève et l’ENSCI- Les Ateliers, Paris. Qu'a donc le design à voir avec le cinéma d'espionnage ?
Le film d’espionnage fait reposer en partie ses intrigues sur l’utilisation des technologies innovantes, qu’il s’agisse de micro, d’appareils photo miniaturisés ou d’armes s’actionnant à distance. Dans le cinéma, les accessoires doivent conférer une crédibilité à l’intrigue. Toujours en décalage avec la réalité de l’espionnage où ils sont top se
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