La bibliothèque Georges-Perec de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (Upem) a ouvert ses portes le 6 décembre, cinq ans après la date prévue initialement. A la fin de 2011, le chantier s’était terminé dans les délais, mais le bureau de contrôle chargé de valider les aspects techniques du programme avait émis 70 réserves, dont 5 ayant un caractère bloquant pour l’ouverture du bâtiment au public. Cinq années auront été nécessaires pour résoudre les nombreuses malfaçons, parmi lesquelles des problèmes d’étanchéité, et pour mettre l’édifice en conformité, sur fond de tensions éprouvantes entre l’université et le cabinet d’architecte Beckmann N’Thépé, auteur du projet. En janvier 2016, cette situation a conduit à l’assignation des architectes par l’université devant le tribunal administratif de Melun.
Depuis l’ouverture, les 12 000 étudiants du campus, loin de ces préoccupations, ne boudent pas leur plaisir de disposer enfin d’une grande bibliothèque. L’équipement de 8 700 m2 sur trois niveaux rassemble les collections de 5 bibliothèques installées auparavant dans différents bâtiments de l’université. Le rez-de-chaussée est consacré à la presse, à la consultation des documents audiovisuels et multimédias, et dispose d’un auditorium. Les deux étages accueillent la quasi-totalité des collections pluridisciplinaires, soit 150 000 documents en sciences et techniques, économie et gestion, lettres et sciences humaines, ainsi que des salles de travail en groupes, des salles de formation et un espace de détente. La bibliothèque compte en tout 900 places de travail, dont une grande partie connectées, est équipée du Wi-Fi, de postes de consultation de DVD et de casques audio ainsi que de postes informatiques. Elle est désormais la tête du réseau des six bibliothèques de l’université. "Les étudiants se sont immédiatement approprié les lieux, où les collections sont désormais bien visibles et en accès libre, se réjouit Christine Stotzenbach, directrice du service commun de la documentation de l’Upem.
Le programme a été réalisé pour 35 millions d’euros, financés par l’Etat et le conseil régional d’Ile-de-France, une enveloppe qui n’a pas trop dérapé, malgré les aléas du chantier, grâce au travail acharné du conducteur d’opération de l’Upem.
Véronique Heurtematte
