Pour Laurent Coste, professeur d'histoire à l'université Bordeaux Montaigne à l'origine de cette initiative, "cette pétition rejoint les préoccupations d'un certain nombre de services d'Archives et de conseils départementaux dans le pays. Il faut multiplier les moyens de pression. Si les présidents d'Université sollicitent les préfets et les recteurs de leur région, nos demandes légitimes n'en auront que plus de poids". L'historien rappelle que pendant le premier confinement au printemps dernier, la fermeture brutale des archives communales, départementales et nationales avait "fortement perturbé le travail des étudiants de master, des doctorants, des chercheurs et des enseignants-chercheurs, en particulier dans les Sciences humaines (histoire, histoire de l'art, littérature, etc)".
Premières à répondre à cet appel, les archives départementales de la Gironde à Bordeaux ont rouvert en partie depuis lundi 16 novembre, sur autorisation de la préfecture de la Gironde. Les professionnels (chercheurs, généalogistes professionnels, notaires et étudiants) peuvent désormais venir y consulter les documents sur place en salle de lecture mais uniquement sur rendez-vous.
En attendant d'éventuelles ouvertures ou un assouplissement des règles de consultation, de nombreux services d'archives offrent un accompagnement virtuel telles que les Archives Nationales à Paris et Pierrefitte-sur-Seine qui répondent aux demandes de recherche, de reproduction, d’autorisation de consultation et de dérogation via leur Salle des Inventaires virtuelle.
D'autres profitent du confinement pour lancer de nouveaux outils, comme les Archives du Doubs qui viennent de mettre en ligne leur nouveau portail de recherches où sont consultables près d'un million d’images en ligne et la description de milliers de documents disponibles en salle de lecture.